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Démarches intégrées et accompagnement pour une agriculture familiale à Madagascar innovante et résiliente aux changements climatiques

Madagascar est le 4ème pays le plus pauvre du monde et l’un des plus vulnérables aux changements climatiques (CC). La hausse des températures, la baisse et la variabilité accrue des précipitations, l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des aléas, notamment cycloniques, affectent fortement les productions agricoles. A cela s’ajoutent d’importantes dégradations anthropiques du fait de pratiques non durables et d’un usage généralisé du bois de feu et du charbon de bois pour couvrir les besoins énergétiques domestiques. Ces problèmes sont particulièrement aigus sur les Hautes Terres centrales malgaches, zone d’intervention du projet, où l’exploitation de plus en plus continue des sols cultivés, sans jachère longue et avec de moins en moins de matière organique restituée, altère leur potentiel productif. Par ailleurs on y constate désormais une explosion des contraintes biotiques. Enfin ces régions sont marquées par des taux de malnutrition parmi les plus élevés du pays. Pourtant le secteur agricole est vital en termes de développement économique, de lutte contre la pauvreté et de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Il est donc nécessaire de rechercher des solutions d’adaptation à ces évolutions environnementales basées sur des pratiques agroécologiques adaptées aux situations des EAF. Elles permettront des systèmes agricoles plus durables et résilients combinant des productions soutenues au service de la sécurité alimentaire, la préservation de l’environnement et le respect des engagements de mitigation du pays. Il s’agit aussi de contribuer à démontrer les possibilités et faisabilités d’une transition agroécologique.

Le projet intervient dans les zones d’altitude (>1200 m) des 3 régions centrales des Hautes Terres de Madagascar, et plus particulièrement dans une zone pilote de chacune : communes d’Anjozorobe dans la région Analamanga, d’Ampahimanga dans l’Itasy et de Mandritsara dans le Vakinankaratra. Ces zones ont été choisies car elles présentent un gradient d’occupation anthropique croissant.

Objectifs du projet :

Objectif général (OG) : Contribuer à réduire la pauvreté et l'insécurité alimentaire et nutritionnelle des communautés rurales des hautes terres centrales de Madagascar.

Objectif spécifique (OS) : Contribuer à réduire la vulnérabilité des exploitations agricoles familiales (EAF) des hautes terres centrales (HT) aux évolutions climatiques et environnementales par la promotion de systèmes de production performants, durables et mieux adaptés reposant sur des pratiques agroécologiques.

La théorie du changement :

Le projet s’efforcera de résoudre des contraintes aigües auxquelles font face les EAF, d’améliorer le panel des pratiques agroécologiques pertinentes, d’en diffuser certaines, et de renforcer les capacités d’intervention et d’innovation des acteurs, en particulier en développant les liens entre la recherche, le développement et le monde paysan.

Ses impacts attendus sont :

Produit 1 : Une connaissance approfondie des situations et contraintes que subissent les EAF, notamment dues au CC, et des intérêts et contraintes de certaines actions d’adaptation mises en œuvre, sera acquise et partagée par les acteurs du développement et de la recherche,

Produit 2 : Des pratiques permettant aux EAF d'être plus résilientes et durables dans leur environnement naturel seront co-développées (et co-évaluées) avec les paysans et les Organisations Paysannes (OPs) par les acteurs de la recherche et du développement,

Produit 3 : Des innovations pertinentes seront promues auprès d’un grand nombre d’EAF et d’OPs,

Produit 4 : Les capacités des OPs et des acteurs du développement et de la recherche à aider le monde rural à s’adapter aux évolutions climatiques et environnementales seront renforcées.

Partenaires :

Le demandeur principal est le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD).

Les co-demandeurs sont : les organisations paysannes Ceffel et Fifata, l’agri-agence Fert, les ONGs Agrisud International, APDRA Pisciculture paysanne, AVSF, Partage et GSDM (« Professionnels de l’Agroécologie »), le Centre National de Recherche Appliquée au Développement Rural (FOFIFA) et l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD).

D’autres institutions participeront au projet : La Direction Générale de la Météorologie (DGM), les Directions Régionales des Ministères de l’Agriculture, de l’Environnement et de la Recherche, le Centre de recherche agronomique pour le développement (FIFAMANOR), la « plateforme haricot » du Vakinankaratra (SFMT), le Centre Régional de Formation Professionnelle Agricole (CRFPA), l’Office National de Nutrition (ONN) et ses offices régionaux (ORN) et l’Université d’Antananarivo.