Le carbone des sols au service de l’agriculture familiale tropicale
Grâce aux plantes et aux organismes vivants, le sol représente le plus gros réservoir de carbone terrestre. On estime à 1500 Gt la quantité de carbone stocké dans le premier mètre du sol, soit environ le double de ce que contient l’atmosphère. En 2015, la France a lancé l’initiative internationale « 4 pour mille » qui vise à contrebalancer les quantités de CO2 rejetées dans l’atmosphère au travers d’une augmentation infime (d’environ 4‰, d’où le nom de l’initiative) des quantités de carbone organique présent dans les 30 à 40 premiers centimètres des sols. Un objectif gagnant-gagnant car qui dit plus de carbone dans le sol dit plus de matière organique et donc meilleure productivité agricole. Toutefois, la séquestration du carbone dans le sol dépend de nombreux facteurs dont le climat local, le type de sol, l’occupation et la gestion du sol, etc. Autant de facteurs peu étudiés, notamment dans les systèmes agricoles familiaux des zones tropicales, alors même que les enjeux sont là plus importants qu’ailleurs.
Une équipe transdisciplinaire de chercheurs français, en partenariat avec des chercheurs et des étudiants des pays du Sud, va analyser durant trois années l’impact de ces facteurs sur les transferts de carbone de l’atmosphère vers les sols en Afrique sub-saharienne, tout en récoltant des données socio-économiques dans les différents terrains d’étude. Cette base de données inédite devrait permettre de mieux comprendre la dynamique de la séquestration du carbone sous les tropiques et de proposer des indicateurs afin d’améliorer les pratiques agricoles. Et ce, dans l’objectif à la fois de lutter contre le réchauffement climatique et de contribuer à la sécurité alimentaire.
Présentation des sites et des objectifs plus détaillées en anglais ICI
Date
2017-2023
Partenaires
- CIRAD, UMR System
- LMI Iesol, « Intensification Ecologique des Sols Cultivés en Afrique de l’Ouest »
- ICRAF (World Agroforestry Centre, Cameroun)
- IRAD (Institut de Recherche Agricole pour le Développement, Cameroun)
- Université d’Antananarivo (Madagascar)
- LRI (Laboratoire des Radio Isotopes, Madagascar)
- Faculté d'agronomie de l'Université d'Abomey Calavi (Bénin)
- JEAI Servipalm, au Bénin
- CNRA (Centre National de Recherche Agronomique, Côte d’Ivoire)
- IITA (International Institute of Tropical Agriculture, Ouganda)
Financement
Fondation BNP PariBas
Contact et Informations
Lydie Lardy, Eco&Sols, IRD Montpellier.